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L'ÂME EN VIE

Amour inconditionnel VS Amour parental

Ah... l’amour inconditionnel... est-ce que j’y crois ?

Oui !

Est-ce appliqué ?

Non !

Nous voulons tous être aimés, depuis notre plus jeune âge, mais la plupart d’entre nous avons été conditionnés par ce que j'appelle "du chantage affectif".


Tout commence dès l’enfance :

Tu fais un câlin à tes parents, ils te répondent avec un énorme câlin et te disent que tu es vraiment adorable. En revanche, si tu adoptes un comportement qui les gêne devant leurs amis, ou pire, devant des personnes qu’ils estiment particulièrement, tu deviens soudain le pire enfant du monde.


Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. J'ai choisi l'exemple du câlin parce que c'est le plus flagrant, et le regard des autres, parce que c'est souvent face aux gens que nos parents sont les plus sensibles à nos comportements.


Je suis certaine que tu te souviens d’un moment où, dans le regard de tes parents, tu as eu l’impression de perdre leur amour. C’est à cet instant que tu ressens une forme de chantage affectif. C'est certain qu'à 3 ans, tu ne vois pas ça comme du chantage, mais même si tu ne sais pas encore ce que c’est, tu sens déjà que quelque chose cloche...


Ce qui est certain, c’est que, dans ces moments-là, tu comprends que tout peut basculer.

Le message que tu reçois et que tu enregistres, comme un programme ou un conditionnement, est le suivant : "Pour être aimé, je DOIS..."


Parce que papa et maman m’aiment quand je suis gentil, quand j’écoute, quand je me comporte bien, quand je réussis à l’école et que je fais tout comme ils me le demandent.

Je dois être discret, sauf si, bien sûr, je peux les rendre fiers.


Dans ce cas, je peux me permettre de me faire remarquer, parce que certains parents vivent à travers leurs enfants : si l’on complimente l’enfant, les parents se sentent admirés par procuration. Bref… tout un sujet...


Le résultat, c’est que tu as l’impression que l’amour de tes parents dépend de ton comportement. Puis vient le moment où tu réalises que ce sont eux qui te nourrissent et te protègent, et que tu es donc sous leur responsabilité. À ce stade, en plus de ne pas toujours te sentir aimé pour ce que tu es, tu commences à culpabiliser d’être comme tu es, c’est-à-dire un être imparfait et vulnérable.

Tu fais tout ce qui est en ton possible pour être aimé, parce que tu as peur d’être abandonné.

Tu joues tous les rôles possibles pour faire le moins de vagues possible :

  • l'enfant attentionné, aimant,

  • l'enfant qui fait des efforts,

  • l'enfant dynamique, indépendant,

  • l'enfant qui fait preuve d'initiative,

  • l'enfant respectueux des valeurs familiales, religieuses, culturelles, et j'en passe...


Nombreux sont les rôles que tu vas endosser pour répondre aux attentes de tes parents.

Au fil des ans, ton "jeu d’acteur" se développe, car tu as appris que, pour être aimé, tu dois correspondre à ce qu’on attend de toi.


Tu connais la suite : à l’école, ta peur du rejet te pousse à adopter certains comportements pour te faire accepter, si ce n'est pas par tes professeurs, ce sera par tes amis.

Tu te crées une personnalité ; bref, tu t’adaptes constamment pour répondre aux attentes extérieures.


À ce stade, la notion d’amour inconditionnel devient un concept presque utopique.


Sauf... si tes parents ont su te faire comprendre que leur amour n'était pas conditionné à ton comportement et qu'ils distinguent celui-ci de l'être que tu es.


Ces parents-là te disent clairement que ce n’est pas toi qui es jugé, mais tes actions, et que toi, en tant qu’être, tu es toujours aimé, quoi qu’il arrive.


En grandissant, ils te soutiennent, peu importe tes choix, car leur bonheur passe par le tien.

Ils t’aiment pour ce que tu es : leur enfant, un être parfait à leurs yeux.


Ces enfants-là développent souvent une grande estime d’eux-mêmes et une confiance en eux qui les rendent plus forts, plus sûrs d’eux dans leurs actions. Ils savent qu’ils sont aimés, peu importe ce qu’ils font ; seuls leurs actes sont jugés, pas l'Être qu'ils sont.


Je ne cherche pas ici à critiquer les parents, mais simplement à te faire comprendre que l’être que tu es aujourd’hui s’est construit à travers le regard de ses parents.


Et malheureusement, nos propres parents ont souvent été eux-mêmes éduqués de la même manière.


Imagine maintenant ceux qui ont eu une enfance difficile et une éducation encore plus stricte. Ces personnes tentent de faire de leur mieux, avec leurs propres conditionnements.


En plus de l’éducation que nous recevons, le monde extérieur nous juge constamment, et nous craignons toujours d’être rejetés ou dénigrés si nous ne correspondons pas à ce que l’on attend de nous.


Nous sommes donc en perpétuelle adaptation, voire en sur-adaptation.


L’une de nos plus grandes peurs reste le rejet, et beaucoup de nos actions sont conditionnées par cette peur. C’est pour cette raison que nos parents nous ont éduqués ainsi : eux-mêmes ont été conditionnés par la peur du rejet. Nous cherchons tous à nous protéger de cette peur et agissons en conséquence.


D’où l’importance de développer l’estime et la confiance en soi.


C’est pourquoi l’amour parental doit être transmis de manière inconditionnelle, afin de permettre à l’enfant de grandir avec assurance et confiance.


Imagine maintenant que tes parents t’aient aimé de manière inconditionnelle.

Imagine que tu sois aimé ainsi aujourd’hui.


Crois-tu que tu hésiterais à poursuivre ce qui te tient à cœur ?


Que tu te limiterais ?


Que tu chercherais à obtenir leur bénédiction, sachant qu’ils t’aiment, quoi que tu fasses, où que tu ailles ?


Enfin, imagine que tu sois parent : quel amour as-tu envie de transmettre à ton enfant ?




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